Le patron qui ne voulait plus être chef – Alexandre Gérard

“Le patron qui ne voulait plus être chef” d’Alexandre Gérard, c’est le récit d’un patron qui a libéré son entreprise. Il nous livre sa démarche, initialement remplie d’appréhensions est qui s’avèrera finalement plus que fructueuse.

Alexandre Gérard, patron du groupe Inov-On

Alexandre Gérard est à la tête du groupe Inov-On à Saint-Herblain (près de Nantes). Inov-On regroupe 7 sociétés : Chrono Flex, Chrono Box, Chrono Link, Fruizz, Cueilleuse d’Histoires, Vents nouveaux et Inov-On Expérience. Découvrez une petite vidéo de présentation du groupe Inov-On réalisée par leur agence de communication Fruizz.

Dans le livre nommé “Le patron qui ne voulait plus être chef”, Alexandre Gérard nous exprime son parcours, et notamment comment il est devenu chef de Chrono Flex. Bien qu’il était un cancre à l’école, il a toujours su ce qu’il voulait : Entreprendre ! Devenir chef d’une entreprise de flexibles hydrauliques n’était cependant pas son rêve mais une opportunité. Lui, ce qu’il voulait, c’était être à la tête d’une entreprise d’évènements déjantés… (c’est d’ailleurs pour cela qu’il a créé Fruizz en 2008.)

Plusieurs années passent et le chiffre d’affaires augmente de façon exponentielle, les recrutements aussi. Puis, Chrono Flex doit faire face à une crise. La tension au sein du groupe était devenue très tendue.

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Préparation de la libération du groupe Inov-On

Alexandre Gérard a souhaité libérer son entreprise après avoir assisté à une conférence de Jean François Zobrist. A la fin de la conférence, Alexandre Gérard a souhaité échanger avec J.-F. Zobrist pour lui demander des conseils. Sa réponse, “démerde-toi” a rendu furieux Alexandre. Zobrist ne souhaitait pas lui donner des conseils : « en management, il n’y a pas de conseils, il n’y a pas de modèles, il y a que des témoignages ». Alexandre Gérard devait trouver lui-même la solution pour redresser son entreprise.

Curieux de ce qu’il en avait entendu, il a décidé de se familiariser de plus en plus avec cette notion de libération. Il a donc lu le livre de Zobrist : « La belle histoire de Favi : L’Entreprise qui croit que l’homme est bon – Tome 1 – Nos belles histoires ») mais aussi « Freedom, Inc » (en français : « Libertés & Cie – Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises ») de Isaac Getz et Brian M. Carney, et d’autres encore, en ayant pour objectifs d’entamer lui-aussi une démarche de libération dans sa propre entreprise.

Secrètement, Alexandre Gérard s’est mis donc à préparer la libération de son entreprise avec l’aide de quelques collaborateurs, eux aussi haut placés dans la pyramide de l’entreprise : les membres du Codir. Chacun d’eux était suivi par un coach.

Le saut en parachute

Et puis est arrivé le jour de l’officialisation, que l’auteur appelle “le saut en parachute” car c’est un mélange entre peur et excitation et qu’il n’y a pas possibilité de revenir en arrière une fois qu’on est lancé.

Il a commencé par abandonner tous signes de pouvoir (places de parking réservées, nom des fonctions, bureaux individuels, etc.). Ensuite, il a mis en place des ateliers avec les collaborateurs pour travailler en intelligence collective. Alexandre Gérard a incité ses salariés à se libérer de ce qu’il appelle “leurs petits cailloux”, à savoir ces petits problèmes internes à l’entreprise qui nous dérangent à l’image de petits cailloux dans nos chaussures. Il met aussi en valeur “le droit à l’erreur”. Celui-ci permet de mieux avancer puisque l’échec n’est plus vu comme une fatalité mais comme un moyen essentiel à la réussite.

Au bout de cinq mois avec cette nouvelle organisation, Alexandre quitte l’entreprise dont il est chef pendant un an pour réaliser un rêve : faire le tour du monde en famille. En son absence, il a pu constater que l’entreprise n’avait jamais aussi bien fonctionné qu’auparavant ! Ce voyage lui a permis de mettre des distances avec son travail et ses salariés, « de les libérer de lui ». Cette expérience a montré à quel point il a eu raison de faire confiance à ses équipes.

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C’est donc une évidence pour le groupe Inov-On de permettre à chacun de pouvoir réaliser ses rêves, comme Alexandre Gérard a pu le faire en créant l’agence de communication décalée Fruizz et en réalisant un tour du monde en famille. Les salariés peuvent être accompagnés dans leurs démarches grâce aux conseils des collègues (de Fruizz pour la communication par exemple). Ils peuvent aussi bénéficier d’un coup de pouce financier. Et leur place dans l’entreprise est assurée à leur retour (s’il s’agit d’un voyage par exemple).

Le dernier chapitre explique comment se préparer au changement en citant des exemples d’autres entreprises pour lesquelles cela a fonctionné ou non. Il insiste sur le fait qu’il est préférable pour le patron de faire son développement personnel à l’aide d’un coach afin de prendre le temps de mieux se connaître personnellement avant d’entamer le processus de libération de son entreprise.

Mon avis sur le livre

Moi qui trouve toujours une bonne raison de ne pas lire en répétant constamment mon excuse favorite : “j’ai pas l’temps”, j’ai enfin trouvé un livre qui a attisé ma curiosité au point de le lire en entier ! J’ai donc lu des extraits tous les soirs avant de me coucher. C’était bien plus intelligent que de m’endormir sur mon téléphone !

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Après avoir vu la diffusion de “Vous avez dit libération“, j’étais encore plus intriguée par cette notion de libération que je voulais connaître davantage. Je savais qu’Alexandre Gérard avait libéré son entreprise pour éviter la faillite et que la libération avait fait croître le chiffre d’affaires. Ainsi, j’étais curieuse d’en savoir un peu plus sur le déclic et la mise en œuvre de la libération de son groupe. Voilà pourquoi j’ai lu “le patron qui ne voulait plus être chef”.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre qui nous montre la démarche d’Alexandre Gérard, avant, pendant et après la libération de son entreprise. Le livre est divisé en plusieurs parties qui permettent de bien comprendre son cheminement. Il nous fait part de son expérience et nous délivre des conseils. Ma curiosité a donc été comblée par ce livre et surtout par la vision d’Alexandre Gérard, qui a su mettre l’humain au cœur de son organisation.

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